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Jonathan, le baby-sitter (Troisième Partie)

Dernière mise à jour : 23 mai 2020


ASSUMER SES INSTINCTS ET SES CHOIX


Le matin-là, c’est évidemment Benji qui était le premier levé. Il avait adopté Nassim comme sa peluche oubliée dans sa chambre. La chevelure du jeune homme dont il aimait l’exotisme lui servait de doudou et il avait tournicoté ses longues mèches frisées une partie de la nuit. Cela l’avait maintenu éveillé de sorte que Nassim n’était pas enclin à se lever tout de suite.

Benji se tourna alors vers Jonathan « tu me fais mon chocolat ? »

Le temps que Jonathan retrouve ses esprits, c’est la Maman de Benji qui se levait parce qu’elle avait détecté les premiers mouvements dans le salon. Elle passa furtivement dans le salon, la tête défaite par une courte nuit de sommeil. Elle attrapa du regard son garçon et lui fit un signe de la main pour qu’il vienne la rejoindre. Benji bondit du lit et s’engouffra derrière « M’man » dans la cuisine attenante au salon. Celle-ci était tout de même isolée par une cloison vitrée amovible. Mathilde la fit glisser pour atténuer les bruits du petit déjeuner de la famille.


« La nuit à l’air d’avoir été généreuse avec Dame couche Benji ! » fit remarquer Mathilde à son fils dont les premiers gazouillis s’accompagnaient des crissements d’un change bien lourd à porter..

« Oui mais on a bien rigolé et bu avec les copains hier soir… » osa Benji. » … d’ailleurs eux aussi ils ont utilisé leur couche. »

« Pardon … ? »

« Bah ouais, je leur ai donné les couches qui étaient au fond de l’armoire pour qu’ils puissent jouer avec moi sur la Wii Comme ça on était tous à égalité et on ne s’arrêtait pas, tu comprends ?… »


Mathilde jeta un œil sur le canapé, Jonathan avait bougé au même moment comme s’il avait entendu la révélation de Benji. Il enlaça Nassim comme le faisait Benjamin avec Gaston, son Ours en peluche. En voulant l’enjamber et le serrer au plus près, il laissa apparaître le haut de sa couche de couleur verte. Benji disait vrai au moins pour Jonathan, le baby-sitter. Son ami lui respirait fort et semblait dormir d’un sommeil réparateur, selon toute vraisemblance langé lui aussi..


Elle prépara le petit déjeuner pour son fils tout en réfléchissant sur comment gérer la situation et la mêler aux discussions et explications qu’elles avaient eu avec son ex-Mari la veille. Ils avaient entre autres choses parlé de Benjamin et de leurs relations mais aussi de comment Benjamin passaient actuellement la soirée pendant que ses parents se retrouvaient dans un restaurant chinois au plein cœur de Belleville à une soirée Karaoke entre amis. Pierrick semblait réservé à l’évocation de Benjamin et un ami pour le Baby-sitting du soir. Quoiqu’il en soit, la soirée demandait à être complétée par une autre soirée plus en tête-à-tête et plus au calme, comme initialement prévue. Elle aurait lieu un week-end prochain avec le duo de baby-sitter s’il s’était avéré que ce binôme-là fut pertinent. Après tout, ce qu’ils essayaient de faire en se rapprochant était pour le bonheur de leur fils. Mais Pierrick n’avait peut-être pas tout dit, il n’avait manifestement pas prévu que son ex-femme appelle Jonathan « le grand frère » pour ce service. Pour autant, Mathilde avait entre les main une partie du code de décryptage lui permettant de comprendre l’attachement de son fils à Jonathan, un garçon qui savait s’occuper de lui et lui mettre ses couches et l’explication qui faisait qu’elle avait retrouvé dans les affaires de son fils des couches qui n’étaient pas à sa taille et la carte de la pharmacie de l’oncle de benjamin avec au dos le numéro de téléphone portable de celui-ci. Pour Nassim, hier soir, son allure Égyptienne faisait qu’il l’aurait vite adopté et cela s’étant confirmé Mathilde était parti tranquille pour son dîner..



Un chocolat chaud et des Chocapiks pour son garçon et son Thé « Earl Grey » du matin avec son bol de All-Bran, les deux se faisaient face sur le plan de travail de la cuisine américaine.

« Alors tu as vu Papa hier ? ». Son fils attaquait dur alors que Mathilde n’avait pas encore dissipé les brumes du matin malgré le premier coup de froid. Il fallait faire le point.

« M’man… ? » Elle finit par répondre :

« On va terminer notre petit déjeuner et on va aller chercher des viennoiseries à la Boulangerie pour « tes copains » comme tu dis et je vais te raconter sur le chemin ce qu’on va faire ensemble pour avoir des chances de rester en famille.

« Chouette, on achètera des chouquettes et des bonbons à Mme Martin ? »

« Euh…oui mais je ne veux pas que tu en manges avant cet après-midi. Les enfants qui font pipi au lit ne sont pas récompensé de leurs travaux nocturnes »

« Bah pourquoi tu leur achèterais des chocolatines alors ? »


Bon, on retire la couche, on s’habille discrètement et on sort sinon ils vont se lever et nous n’aurons rien à leur proposer d’autre que des Chocapiks.


Benji s’exécuta alors. Il finit son biberon de lait chocolaté d’un trait puis tira son short pyjama et la couche lourde de plusieurs pipis de la nuit tomba sur le sol carrelé. Il la laissa là pour que maman la ramasse. Benji alla chercher un slip, son bermuda et son tee-shirt Toutankhamon.

Mathilde profita de ces 2 minutes à elle. Elle termina son thé puis ramassa le change de son fils, la mit dans un sac à couche et allait pour la déposer dans la poubelle dédiée lorsqu’elle remarqua qu’elle était déjà bien pleine. Elle se rappelait pour autant l’avoir pourtant vidée il y a deux jours. La soirée avait sans doute été très festive…


Lorsque Mathilde et Benjamin sortirent de l’Appartement pour les courses prévues, les deux jeunes gens ne bougeaient toujours pas. Jonathan avait remis la couverture sur lui et Nassim étalait sa chevelure sous son nez.


Mathilde passa à la superette avant la Boulangerie de Mme Martin. Elle portait les courses et Benjamin fièrement les chouquettes et les « chocolatines », parce qu’on disait comme ça chez Mamylouse (Mamy de Toulouse, coté Papa).


Comme promis elle raconta dans les grandes lignes la soirée avec son père. Le restaurant organisait un karaoké les week-ends et la discussion avait été débridée. Papa était venu avec Nathalie et Marc. Marc était un collègue à Papa et aussi le Parrain de Benji. Papa et Marc avaient chanté ensemble « Tata Yoyo » et Maman et Nathalie « On va s’aimer ». Nathalie chantait très bien mais avait terminé la soirée avec une chanson de Balavoine qui avait fait pleuré Maman « Mon fils ma bataille ». Maman Mathilde avait alors quitté tout le monde en disant à Papa qu’elle préférait se voir en tête à tête chez lui pour une mise à plat de la situation sans que des messages codés ne lui fassent mal au cœur et à la tête.


Puis elle questionna Benjamin plus précisément sur sa soirée. Pour Benjamin, sa soirée était cool et il s’était éclaté avec Nassim et Jonathan. Nassim était plus fort que lui à Mario Kart et comme d’habitude il arrivait à battre Jonathan sur pratiquement tous les jeux sauf sur 2 circuits « Arc en ciel », trop technique et « Meuh-meuh », trop bête.


Ils en étaient là quand ils arrivèrent sur le palier de la porte. Entendant le bruit de l’ascenseur dans la cage de l’escalier, les garçons avaient bondi pour tenter en un temps éclair (30 secondes) de dissimuler les cadavres de la veille et de la nuit : « les couches usagées »


Quand Mathilde introduisait les clés dans la serrure, elle comprit que c’était l’effervescence derrière la porte. Quand la porte s’entrouvrit Nassim venait de rentrer dans la salle de bain en la jouant perso, refermant la porte juste derrière lui. Jonathan se retrouva à demi nu tentant de remettre son boxer sur lui mais n’avait passé qu’une jambe. Plus loin, la poubelle à couche était resté entrouverte car les couches qu’elle venait d’ingurgiter faisait « trop plein ».


« Euh excusez-moi » firent simultanément Jonathan, honteux et Mathilde, gênée. Benji quant à lui trouvait la situation risible.

« Jonathan, tu as montré ton cul blanc à Maman, Arfff »

Mathilde posa les courses sur la table et dit « Bon, on va se faire un café et se parler de la soirée si tu veux bien. »

« Laquelle ? »

« Laquelle ?... bah celle d’hier que vous avez passé Nassim et toi ici avec Benjamin. De quelle autre veux-tu parler… »

« Ah de ça… je pensais que c’était de la vôtre de soirée… »

« Ouii de ça et de ça… » Elle montrait les couches qui dépassait de la poubelle.

« … »

« Pour le reste cela ne te regarde pas vraiment »

« Pourtant c’était bien pour vous rendre service que j’ai accepté de garder Benji hier soir et vous permettre de discuter avec son père Pierrick…^

« Bon eh bien après alors… D’abord pourriez-vous m’expliquer votre délire là, tous en couche dans le même lit après une soirée Wii… »

« Bah…Benji à sorti des couches de son armoire et voulait qu’on se déguise. Je ne sais pas quoi dire de plus. On l’a changé plusieurs fois car il rigolait trop et était un peu excité en jouant à la Wii »

« J’ai juste été changé deux fois moi ??? » lâcha Benjamin, tout de suite en réalisant qu’il n’aidait pas Jonathan dans son argumentation, mais un peu tardivement..

« ...écoutes, je préférerais que tu ne me mentes pas et que tu assumes. Ce matin, tu étais au lit en couche, je ne l’ai pas rêvé… »

« Je n’ai pas dit que je ne l’étais pas et je ne pensais pas que ça posait un problème et… »

Nassim sorti de la salle de bain pour apporter son aide à sa façon

« On s’est juste fait un délire entre potes là madame. Benjamin a adoré sa soirée et perso, moi, j’ai jamais pu jouer comme ça décontracté avec mes frères… pourtant j’aurais aimé étant plus jeune... »

« Je vous faisais confiance pour l’éduquer …et au contraire vous l’encourager de cette façon, à se complaire à mettre des couches en l’excitant devant les jeux vidéos jusque pas d’heure. Mettez-vous 5 secondes à ma place, c’est un enfant ! »

« Non, enfin oui. Mais eux aussi. Jonathan c’est mon grand frère et Nassim… »

« Bon Benjamin s’il te plait, tais toi. On parle entre adultes »

« Ah merci… » rétorqua Nassim ironique.

« On ne pensait pas à mal » s’essaya Jonathan « on avait déjà fait ça.. »

« Pardon ?... »

Un silence s’installa.

Nassim ne savait plus où se mettre. Après tout il avait à peine eu le temps d’en parler avec Jonathan. Jonathan lui sentait les larmes lui venir. Il lui semblait naturel que le papa de Benjamin avait dû parler de lui pour qu’on décide de le rappeler pour faire un baby-sitting mais manifestement ce n’était pas le cas ou pas avec l’histoire complète.

« Bon, on a prévu un petit-déjeuner. Je vous sers quoi ? »

« Moi un café » dit Nassim

« Un chocolat pour moi » dit Jonathan.

« Je te sers dans un mug, ça vous ira ? » demanda Mathilde en déposant le biberon de Jonathan dans le lave-vaisselle.

Nassim décida de détendre l’atmosphère.

« ..bon et vous vous avez passé une bonne soirée ? ».

Jonathan le fusilla du regard mais Mathilde semblait plus disposée à lui répondre que tout à l’heure quand Jonathan avait aiguillé la conversation sur ce même terrain.

Elle expliqua sa soirée en précisant qu’elle l’aurait préférée plus intime de façon à pouvoir parler avec mon mari avec lequel, visiblement, elle avait besoin d’échanger au moins sur les choix à faire pour l’éducation de leur fils. Elle pensait avoir besoin d’un nouveau service de baby-sitting prochainement mais elle n’était plus certaine de rien.


Les garçons prirent donc leur petit déjeuner sans plus insister. Nassim se leva le premier pour prendre une douche. Il semblait pressé de sortir de là et Benjamin pressé de montrer sa collection de Playmobils à Nassim.

Jonathan trouva donc les moyens de discuter avec Mathilde et de se présenter plus complètement que la veille. Nassim regardait ça de loin et constatait à l’acquiescement de l’un et dodelinements de la tête de l’autre que les deux se comprenaient, qu’un dialogue pouvait s’établir.


En sortant de là, il ne restait à Jonathan qu’à prendre lui aussi sa douche puis de ranger les affaires et partir car il se faisait déjà presque midi et tout le monde était fatigué. Benjamin embrassa Nassim et Jonathan affectueusement et s’excusa particulièrement vis-à-vis de son grand frère. Pour Nassim, il checka sa main puis lui sauta dans les bras et enfouit son visage une nouvelle fois dans sa chevelure.


La porte s’ouvrit et Mathilde les salua alors que benjamin fila pleurer dans sa chambre. Il se sentait un peu coupable de tout ça et sentait qu’il n’était pas certain qu ils revoient ses baby-sitters du soir. La porte se referma alors que les deux jeunes hommes attendaient l’ascenseur. Elle se rouvrit alors qu’ils s’engouffraient dans la cabine de celui-ci. Mathilde rapportait ce qu’il restait de couches grands tailles et les tendit.

« Amusez-vous avec ça si vous voulez mais moi je ne veux plus les voir et espère bien ne jamais voir Benjamin avec »

Jonathan baissa la tête en prenant livraison de cette demi-douzaine de changes. Puis Mathilde ajouta « Appelles moi, jeudi soir Jonathan et on verra où nous en sommes de nos réflexions son père et moi. Et puis repense à ce que je t’ai dit »


L’ascenseur les amena sur le palier et Nassim demanda

« Qu’est ce qu’on va faire de ça ? »

Jonathan rangea les couches dans son sac et les deux garçons sortir sur l’avenue Victor Hugo pour aller chercher la ligne 2 du métro.


Nassim confia à Jonathan qu’il avait besoin de tirer de la fonte et que ça ferait sans doute du bien de se décrasser à la salle de Gym. Jonathan devait passer chez lui mais il accepta les conseils de son coach

« on a besoin de se défouler un peu ».

Ils prirent donc la ligne jusque Bastille.


Dans le vestiaire Nassim aida Jonathan à ajuster sa tenue pour qu’ il soit plus à l’aise dans ses exercices. Puis vinrent les échauffements. Nassim sentait Jonathan vite essoufflé. Cela devait être un peu du stress qui l’empêchait de respirer pleinement. Quelques massages permettraient sans doute de le débloquer un peu mais Jonathan était nerveux.



En vérité Jonathan était maintenant troublé par Nassim et Nassim sentait Jonathan apeuré comme une biche. Alors les exercices se feraient quasi solo. Pour s’échauffer ils firent 30 minutes de vélo puis 20 minutes de rameur. De quoi sentir perler la peau. Apres avoir bu un peu, Nassim appris à Jonathan à utiliser les agrès de musculation. Jonathan poussait sur ses jambes pour muscler ses cuisses et Nassim réalisait ses propres tractions en regardant de façon détaché depuis la machine à coté faire son jeune client. Les fessiers et les quadriceps, puis les adducteurs. Enfin Nassim proposa de faire le haut du corps, là où, selon lui, Jonathan l’avait le plus à prendre pour affirmer sa silhouette. Au bout de 2h de salle, c’était l’heure de la douche et Jonathan choisi de la prendre en cabine individuelle. Nassim matait Jonathan y rentrer en slip et en sortir la serviette autour de la taille

«J’ai laissé tomber mon slip dans la douche, il est tout mouillé et sale. Je ne sais pas qui est passé avant moi ça craint »

« Ce n’est pas grave tu as ce qu’il faut dans le fond de ton sac »

« Aaah, ah, ah , ça t’amuse ? »

« Non pas du tout si tu veux je veux bien te la fixer »


Jonathan hésitait mais l’évocation d’un nouveau change ici dans le vestiaire le mettait en émoi. Nassim le constatant n’insista pas

« On fera ça une autre fois, j’ai la dalle »

«Oui moi aussi tant pis je remets mon survêt comme ça et on passe chez le Japonais rapidement car il faut que je rentre chercher mes affaires et le cadeau de papa avant de rentrer pour le week-end et ma semaine de révision sur Lille. Mon train est à 18h27 et je dois y être pour le dîner, c’est l’anniversaire de mon père »

« Ah ok. On se revoit quant à la salle alors ?» dit Nassim.

« Bah je devrais pas rentrer avant jeudi et tout dépend de ce que voudra faire la mère de Benjamin, mais bon, on se refait une séance vendredi soir. Là, si tu veux on prend à emporter et on va manger chez moi ça sera plus rapide. »

« Si tu veux… »


C’est ce qu’ils firent et les deux garçons tout en parlant sport et de leurs études respectives se retrouvèrent au pied de la résidence étudiante de Jonathan. Rapidement Jonathan mis la main sur les éléments de son paquetage pour la semaine et pour l’encyclopédie de musique qu’ il réservait à son paternel et qu’il avait trouvé chez Gilbert Jeune. Il s’assit alors avec Nassim qui l’avait vu virevolter en s’excusant du désordre pour manger les boxs de sushi avant que la chaleur ne les fasse tourner.

« Quelles dernières 24heures nous venons de vivre ensemble, hein… »

« Tu n’as pas pensé à retirer les couches de ton sac. Tu vas chez tes parents avec ? »

« Euh, merde, tu as raison. Elles sont au fond de celui-ci maintenant »

« C’est con, j’aurais bien voulu recommencer à jouer avec toi » Nassim regardait Jonathan avec un œil coquin « Si n’y a que ça, j’ai encore des échantillons de mon oncle sous la table basse. Tu peux en prendre.


Nassim expliqua alors que c’était pour jouer avec lui, qu’il trouvait que ça lui faisait un joli petit cul et qu’il l’avait trouvé quant à lui très complice avec son trépidant petit frère. Il lui avoua avoir repensé à ça en le voyant travailler sur les machines à la salle de sport.

Jonathan lui expliqua alors ce qu’ il fallait comprendre. Il aimait lui aussi mettre des couches et pratiquer cela trop souvent seul. Il avait joué volontiers avec Benji en couche, qu il l’avait déjà fait chez son père et que le père de Jonathan avait lui accepté d’avoir deux gamins en couche lors de la semaine passée chez lui à Pâques..


Nassim était entre l’étonnement et l’attendrissement. Il saisit alors une couche dans la boite que Jonathan avait désignée sous la table du salon. Il poussa celle-ci alors que les sushis n’étaient pas tous ingurgités. Il allongea Jonathan, lui enleva les baskets, glissa son bas de jogging et découvrit Jonathan dans son plus simple appareil. Il s’agenouilla devant lui et déploya la couche comme il l’avait vu hier. Jonathan se cambra pour que celle-ci glisse sous lui. Nassim enleva son tee-shirt et Jonathan se redressa pour l’imiter. A ce moment-là Jonathan observa que Nassim bandait et était visiblement gêné par la position de son sexe dans sa tenue slim. Il s’allongea à nouveau et laissa ses yeux mi-clos, espérant une troisième mi-temps de coaching. La chevelure balayait désormais le bas ventre de Jonathan lequel ne voyait plus son visage avant de sentir la langue de Nassim lui humecter le bout de sa verge, le titiller à mesure que son sexe se dressait. Nassim le regardait alors et Jonathan n’osait plus rien dire.


Nassim « je ne vais pas pouvoir rabattre la couche »

« Attends un peu alors… » rétorqua Jonathan, le souffle court.


C’est alors que Nassim se dévêtit. Jonathan entendait les tennis du jeune sportif tomber au sol et la toile glisser. Nassim se débattait avec son survêtement puis dégageait ses jambes. Nassim revint à son ouvrage et reprit le devant de la couche pour envelopper son partenaire dans son écrin. Jonathan râlait doucement de plaisir et le sexe ne voulait pas rester orienté vers le bas. La couche faisait Chapiteau mais Nassim arriva à en fixer les attaches. Il plaça sa main sur l’ouvrage pour que Jonathan se sente soutenu dans son lange.


Puis 20 secondes passèrent. Quand Jonathan ouvrit les yeux intrigués par de petites agitations perceptibles sur la banquette- lit, Nassim s’agitait. Il arborait un joli sexe droit et un gland décalotté humide et foncé. Nassim comprit au clin d’œil et petit geste de celui-ci qu’il lui devait un peu d’aide. Jonathan se releva et pris le sexe de Jonathan dans sa bouche un peu maladroitement. Nassim caressait le postérieur de Jonathan qui se retrouva tête bêche avec lui. Nassim se mit encore en quête du sexe qu’il avait goûté. Il le retrouva dans la ouate épaisse puis le fit glisser par l’entrejambe pour le déguster comme un fruit très juteux. Les deux sexes s’enfonçaient et glissaient sans soucis de précieuses secondes rythmée de soupirs simplement accompagné du crissement du plastique de la couche de Jonathan qui trémoussait ses fesses.


Nassim sentant le plaisir de Jonathan monté décida de reprendre le contrôle des opérations. Il se remit dans l’axe de Jonathan.

« Il faut terminer notre repas »

Jonathan était frustré mais accepta ce châtiment comme une étape intermédiaire. Le reste de sushis furent rapidement consommés et Jonathan attendait que son compagnon ne revienne vers lui pour le câliner.


Au lieu de ça, Nassim observa une autre des couches blanches de la boite sous la table. Elle lui semblait encore plus grosse. Il en fit la remarque à Jonathan qui lui fit pour réponse que plus c’est épais mieux c’est, en fait. « C’est pour les nuits longues donc plus humides et plus voluptueuses »

« Ça veut dire que tu les utilises et te branles dedans en fait ? »

« Euh… oui, tu as compris »

« Ah, je vois. Ça ne se limite donc pas à des jeux avec Benjamin, ton délire… Mets-moi là, je veux triper avec toi »

« Non je la garde pour un autre jour, là on n’a pas le temps d’en apprécier tout le confort… »

« Bon dans ce cas je vais faire sans… »

« Mets celle d’à côté si tu veux être comme moi».

« Ok, c’est ton délire. Jouons ce scénario à fond.»


Jonathan mis donc la couche à Nassim qui se laissa faire. Celui-ci manipulait son sexe de façon à le maintenir en éveil mais ne pas le brusquer pour pouvoir le déposer dans son écrin ouaté sans difficulté. Il referma les côtés de la couche sur le devant en serrant au plus fort. Les atouts de Nassim étaient confinés dans sa couche. Le jeune homme contemplait Jonathan, avide de désir et de curiosité.


Pour célébrer cela, il demanda à Jonathan s’il avait un truc à boire sans alcool et de préférence light. Jonathan se leva muni de sa couche pour cueillir un reste de Schweppes agrumes dans son petit réfrigérateur. La couche jaune lui faisait prendre une démarche qui augmentait sa cambrure.

Tout en buvant, les regards qui s’échangeaient laissaient entrevoir une reprise des ébats mais Jonathan voulait attendre que les changes aient trouvé leur utilité première pour en apprécier en vérité tous les effets sensuels. Il le fit comprendre à Nassim qui se déclarait prêt à répondre à cette commande.


« J’allais te demander ou étaient les toilettes quand tu m’as proposé de me mettre la couche ».


Nassim avait néanmoins des difficultés à libérer le jet d’urine tant attendu. Il s’adossa contre le mur alors que Jonathan essayait de l’accompagner en saisissant la déformation ouatée sur le devant de la couche pour l’agiter. Il rapprochait son visage.


« Arrêtes ça, je n’arriverais pas à pisser si tu m’excites comme ça »


Jonathan lâcha prise. Cela était vrai mais il s’en trouvait, vexé. Il s’allongea sur le lit à plat ventre et saisit une revue pour faire semblant de lire et de se désintéresser de son copain, coach de salle de sport.


Le dialogue se renoua quand Nassim lui demanda « Mais en fait tu ne m’avais pas dit que tu étais gay, pas dit que tu étais fétichiste des couches et pas dit que tu aimais les jeux Uro ? »


Jonathan tourna la tête « Pourquoi t’aurais-je dit tout ça ? Tu l’as compris sans doute même dès mon inscription à la salle et en acceptant de me suivre pour mon baby-sitting, je me doutais qu’il se passait quelque chose. Et puis moi non plus je ne savais pas que tu kiffais les mecs comme moi. Je pensais que tu préférais les mecs parfaitement sculptés, un peu plus musclés tout au plus…


« D’habitude oui mais j’avoue que au moment de passer aux choses sérieuses j’ai toujours des difficultés à faire accepter ma nature d’actif exclusif »


Jonathan écarta légèrement les jambes pour avoir plus d’aisance. La discussion se prolongeait sur les plaisirs que Nassim avaient déjà exploré, ses rencontres les plus marquantes. Jonathan n’en avait pas eu autant. Il faisait part simplement de quelques tendres touche-pipis avec un ou deux potes de pension dans une soirée trop arrosée.

Ceux-ci n’avaient pas voulu aller plus loin que branlette et sucette sous les draps ou dans la douche. Et puis son premier petit copain, un prof de science, qui l’avait pris en affection et qui le dépucelage avant de prendre peur lorsque Jonathan lui ait déclaré son intention de s’engager dans une relation et d’en parler à ses parents. Jonathan en avait gardé un rapport paternaliste mêlé de tendresse et de soin dans les relations sexuelles très organisées mais n’avait jamais pensé avec lui à jouer en couche. Les couches s’étaient venu comme ça un jour dans l’officine du tonton.


Nassim écoutait mais ne se livrait pas plus que ça. Le jeune métis arabo-caribéen n’assumait pas publiquement son goût pour ses semblables de par sa culture musulmane mais revendiquait avoir le sang chaud, une libido qu’il entretenait en matant dans le club qui l’employait et dans les douches de la piscine de Chatelet où il aimait se rendre pour draguer. Voilà seulement ce qu’il avoua à Jonathan à ce moment-là.

« Qu’est-ce que tu penses de moi ? »

Jonathan répondit donc « Je penses rien… juste qu’il faut qu’on apprenne à assumer nos choix en permanence et que c’est simple pour personne »

« Non mais c’est trop intellectuel ça, je voulais dire physiquement… ? »

« Bah je t’ai choisi pour coach plutôt que ton collègue c’est parce que tu me plaisais plus… J’aime les mecs avec un peu d’assurance parce que j’ai besoin qu’on me guide. Je suis débutant en tout et encore petit dans ma tête ou en totale découverte. Je me lance quoi. J’ai ¾ ans de retard sur toi »

« Oh bien plus que ça. J’ai commencé par les filles à 14 ans parce qu’il le fallait bien. Mais ça donnait rien et finalement… »


Le silence s’installa. Nassim paraissait pris dans ses pensées et Jonathan laissait venir une envie de pisser dont il fit échapper un premier jet qu’il garda discret. Ce premier flux lui permettait de se faire une place dans la ouate chaude et confortable.


Nassim le surprit à cet instant en se repositionnant sur lui à califourchon. Il pressait sur son entrejambe qui prit de la vigueur. Leurs corps étaient alors juste séparés par les couches. Leurs organes se devinaient mutuellement. Le visage de Nassim vint au niveau du cou renifler Jonathan comme pour lui faire une promesse de lui en apprendre encore plus sur l’exaltation des corps. Celui-ci sentait les boucles des cheveux longs lui caresser l’épaule. Il lui tendait les lèvres mais Nassim chuchota « Non, je n’embrasse pas ». Celui-ci préférait orienter son membre viril dans le creux fessier de son élève et essaya de se faire un chemin pour se nicher entre haut de ses jambes fuselées. En s’appuyant sur lui, Jonathan ne put retenir la vidange de sa vessie et la couche absorba lentement son contenu. Nassim essaya de toucher Jonathan à ce moment-là pour accéder à une zone qu’il voulait conquérir. Il perçut alors l’inondation de la couche. Il se repositionna dessus pour à son tour se délivrer de l’urine enfin venue. Les frottements accompagnèrent la première jouissance provoquée par le fait de se délester ainsi ensemble d’une envie trop longtemps contenue et maîtrisée par les sous-vêtements ouatés… ils restèrent comme ça quelques instants. C’était chaud et onctueux et les deux compagnons arboraient à cet instant un sourire béat, sans doute des émotions similaires qui leur faisait venir un désir latent.


« Je veux te sentir visiter ma couche » lâcha Jonathan. Le gamin osait tout.


Nassim se décala alors quelque peu et commença à glisser sa main par l’entrejambe pour se diriger entre les bourses et l’anus en cet endroit humide et où la peau plus fine en faisait une zone érogène qu’il pratiquait avec ses partenaires habituels. Jonathan marquait un mouvement d’inconfort et de réprobation « Non pas avec ta main…, continue comme tout à l’heure » dit-il lascivement. Nassim compris qu’il souhaitait qu’il le prenne et en était d’accord mais se demandait comment le prendre avec la couche sur le cul ? Nassim repris son mouvement de va et vient entre les reins de Jonathan. Il progressait dans la ouate devenu gel qui se modelait.


« Encore… », le gamin n’avait peur de rien.


Nassim sentait la fièvre lui monter. Il choisit de trouer habilement la couche de son partenaire pour se faire un accès. Jonathan d’abord retissant le laissa faire. Il était de toute façon trop tard.


Puis Nassim troua le devant de sa couche pour faire passer son glaive et lui donner de nouveau de l’aisance. Ainsi, il pénétra dans la couche humide et en adapta la taille et le contour. Toutefois le milieu humide qu’il rencontra n’était pas encore le graal alors convoité. Jonathan lui s’en amusa et se délecta de la progression que Nassim faisant dans l’acte de soumission régressive en cours. Mais soudainement il se cabra sur une aller et venue de Nassim au cœur du dispositif.


« Tu n’embrasses pas mais tu as l’intention de me baiser sans capote toi ? »


Nassim était décontenancé « Ah excuse-moi » quand je suis excité comme ça, j’y pense plus et je ne pensais pas avoir franchi la barrière »


Jonathan le regarda fixement, puis désigna d’un clin d’œil le lieu où se trouvait les préservatifs

« All in the box avec les couches »


Nassim comprit. Il dut ressortir de la couche humide de Jonathan. Il trouva les préservatifs, en prit un et le craqua. Il enfila un second avec plus de précaution. Puis il reprit sa quête en précisant sa danse. Jonathan sentit alors son sphincter se contracter. Dans une respiration, il trouvait moyen de laisser le passage à Nassim qui progressivement s’installer dans son corps. Quant à lui le mouvement le provoquait le frottement de son sexe dans son écrin de ouate. Il se cambrait. Nassim attrapa un coussin pour cambrer le cul de Jonathan qui lui était alors offert. Nassim s’agitait au point que sa transpiration se déversait sur Jonathan. Les cheveux de Nassim suivaient en cadence et quand Nassim fournit ses derniers assauts, il accompagna son râle de la décharge de sa semence dans la couche.





Les amants restèrent ainsi. Nassim ne sortait pas de la couche de Jonathan et Jonathan était ivre de plaisir. Quant à Nassim son visage arborait un large sourire un peu à la façon d’un joueur de foot quand il vient de marquer le but de la victoire.


Il était 17h passé, il fallait se hâter pour prendre la douche, se débarrasser des couches refaire le lit banquette, faire disparaître les morceaux de ouates parsemées avant de prendre une nouvelle douche. Les câlins continuaient sous celle-ci. Jonathan aimait se faire savonner et savonnait a son tour Nassim visiblement moins habitué aux massages et gestes tendres. Jonathan prétextait que c’était un pack indissociable. Couche, rapports protégé et douche relaxante.


Ils prirent leurs sacs et se rendirent Gare du Nord. Nassim détestait les « au revoir sur un quai de gare ». Il laissa donc Jonathan dans le couloir du métro pour rejoindre sa proche banlieue. Jonathan lui s’assis dans le TGV, il était 17h20.


Dans son regard plein de plénitude et d’espoir. L’espoir d’une belle suite à cette relation, l’espoir d’un week-end de retrouvailles avec ses parents, l’espoir d’avoir progresser dans ses pratiques sensuelles et être devenu l’homme de quelqu’un.

 
 
 

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