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Histoires de la couche culotte

Dernière mise à jour : 24 mai 2020





Prémices d’une histoire exhaustive qu’il reste à écrire…

A la différence des Anglais qui renoncent à emmailloter le nourrisson dès 1820, le bébé reste en France bien serré dans ses langes jusqu’à la Grande Guerre. Au XVIIème siècle, John Locke, un philosophe anglais, avance que oui, bon, quand même, ce serait pas mal de laisser les membres de ces bébés libres de leurs mouvements. Dès 1762, dans son roman Emile ou de L’éducation, Jean-Jacques Rousseau s’était élevé contre le maillot, déclarant que  » le nouveau-né était moins à l’étroit, moins gêné, moins comprimé dans le placenta qu’il n’est dans les langes… « . Le maillot, pensait-on autrefois, avait trois fonctions, permettre le développement des jambes du nourrisson, en les maintenant droites, faciliter le port de l’enfant par les nourrices, conserver la chaleur. Plus profondément dans une société restée rurale, cette pratique, pensait-on, exerçait sur le nourrisson une action civilisatrice qui l’éloignait du caractère animal. Mais langes perdent peu à peu leur caractère coercitif, leur fonction étant de maintenir l’enfant au chaud. Toutefois Il faudra attendre après 1968 pour qu’on abandonne la pratique de l’emmaillotement, venue d’un autre âge. L’invention du tissu éponge modifie l’aspect des couches, qui deviennent très absorbantes ; en conséquence, elles diminuent de taille et changent de forme, de carré elles sont taillées en triangle et comportent en leur centre une partie en éponge. Dès 1911, sont fabriquées des couches culottes imperméables. Mais on reprochera par la suite au caoutchouc de provoquer des rougeurs ce qui limitera peu à peu leur commercialisation. A la fin des années 1930, des couches hygiéniques, absorbantes et désodorisantes sont créées pour les enfants et les malades. Des plaques prédécoupées sont mises dans le commerce au cours des années 1950, tandis que les couches traditionnelles sont améliorées grâce aux fibres synthétiques. La couche jetable entre définitivement dans les moeurs après 1970 avec l’élévation du niveau de vie. Sans remonter jusqu’à l’antiquité, les types de couches les plus répandus ont progressé – des couches en tissu portées sous des culottes en caoutchouc (jusqu’aux années 1940), – aux couches en tissu-éponge avec des culottes en plastique (1940-1960), – en passant par les changes jetables en forme de sablier (1970-1990), – et finalement les couches jetables et les changes complets avec un revêtement en non-tissé, plastifié ou non (depuis les années 1990). Il existe une grande diversité de couches. Dans les dernières décennies, le matériau absorbant des couches a beaucoup évolué pour aller de la simple bande en coton éponge au polymère super absorbant (ou SAP), utilisé couramment dans les couches jetables. La classique épingle à nourrice a été successivement remplacée par des bandes adhésives, puis du Velcro. À l’époque des couches lavables en tissu, la couche pouvait être utilisée sans élément imperméable. Cependant, on utilisait souvent une culotte imperméable par-dessus. Initialement, ces culottes étaient faites avec de la toile cirée, du caoutchouc (latex vulcanisé) ou du tissu caoutchouté. Plus tard, on utilisa du plastique (PVC) avec des ourlets élastiques. Les couches en tissu restent cependant emblématiques. L’invention du tissu éponge modifie l’aspect des couches, qui deviennent très absorbantes ; en conséquence, elles diminuent de taille et changent de forme, de carré elles sont taillées en triangle et comportent en leur centre une partie en éponge. Dès 1911, sont fabriquées des couches culottes imperméables mais on reproche au caoutchouc de provoquer des rougeurs ce qui limite leur commercialisation. A la fin des années 1930, des couches hygiéniques, absorbantes et désodorisantes sont créées pour les enfants et les malades. Des plaques prédécoupées sont mises dans le commerce au cours des années 1950, tandis que les couches traditionnelles sont améliorées grâce aux fibres synthétiques. La couche jetable entre définitivement dans les moeurs après 1970 avec l’élévation du niveau de vie. Pour résumer : au cours des sept dernières décennies, le type de couche prédominant est passé des couches en tissu avec une culotte caoutchouc, aux couches en tissu avec une culotte plastique, puis aux couches jetables plastifiées et enfin aux changes complets jetables en non-tissé. Deux autres types figuraient aussi dans l’enquête : les couches en tissu utilisées sans culotte imperméable et les couches jetables rectangulaires ; ni les unes ni les autres ne se sont jamais imposées dans l’utilisation quotidienne. La plupart de ceux qui déclarent avoir utilisé un de ces deux types en étant bébé rapportent aujourd’hui une préférence pour un autre type parmi ceux qui ont prédominé à un moment ou un autre. Une couche culotte (aussi appelée tout simplement « couche ») est un système dont l’utilité est de retenir l’urine et les déjections d’un bébé. Sauf en cas de pratique de l’hygiène naturelle, elles sont généralement utilisées dès la naissance jusqu’au jour où l’enfant est « propre » (c’est-à-dire qu’il sait se retenir et aller là où c’est nécessaire quand c’est nécessaire), soit environ 2 ans et demi. Les enfants utilisent généralement environ 2000 couches par an, ce qui représente donc un total de 4000 à 6000 couches.

Historique Chez les Amérindiens, la maman mettait son bébé sur son dos, tout nu, dans son manteau. Avec de la mousse en guise de couche. Économique et écologique! En Europe, les bébés ont longtemps été emmaillotés dans des langes, composés d’un ou plusieurs carrés de tissu. Leur vie n’était d’ailleurs pas de tout repos… Les premières traces datent de la Rome Antique. L’emmaillotement devait éviter que le corps du bébé ne se déforme. Une première couche de langes et de bandelettes maintenait des attelles pour garder les jambes raides et les mains ouvertes. Deux autres bandes de langes enserraient le bébé et le tenaient au chaud. Les chevilles de l’enfant étaient liées. Au VII* et XVII* siècles, on utilise des draps usagés retaillés comme couche. Quelques fois, ces couches sont doublées d’un molleton, appelé le « culasson », le nourrisson allongé sur un matelas de paille changée régulièrement absorbant l’urine des bébés. Jusqu’au début du XIXe siècle, dans le nord de la France, le « pichou » gardait les jambes des bébés bien droites. C’était un système de langes serrés, confectionnés avec des draps et des couvertures usagés, voire des « wassingues » neuves (serpillières). Au 19ème siècle, la couche moderne a commencé à prendre forme et les mères dans de nombreuses parties du monde ont utilisé du coton, tenues en place avec une fixation éventuellement l’épingle de sécurité. Les couches lavables dans les États-Unis ont d’abord été produites en masse en 1887 par Maria Allen. Au Royaume-Uni, les couches ont été fabriquées à partir de tissus éponge, souvent avec une doublure intérieure faite de mousseline douce. Nos grands-mères et les grands-mères de nos grands-mères langeaient leur bébé dans des couches en tissu, qu’elles nettoyaient patiemment et changeaient avec dévotion, et qui étaient maintenues avec de grosses épingles à nourrice. Au XXe siècle, les langes deviennent couches-culottes de coton, qu’on attachait avec de grosses épingles roses ou bleues Des culottes de laine, ou, une fois disponibles, les culottes en caoutchouc, ont été parfois utilisées sur la couche de tissu pour éviter les fuites. Elles font leur apparition au début du XX* siècle (imperméables mais pas respirantes pour les fesses de nos bambins.). Nous trouvons aussi d’autres couches lavables comme les triangles. L’invention des couches-culottes jetables date de 1956. Après quelques années d’expérimentation, des couches-culottes jetables en forme de rectangles sont commercialisées à la fin des années 60, sous le nom de Pampers. Dans les années 50, les mamans françaises commençaient à adopter les premiers rudiments de la couche jetable sous forme de rouleaux d’ouate de cellulose multiplis, puis des couches rectangulaires placées dans des couches-culottes. Au 20e siècle, la couche jetable a été conçu. Dans les années 1930, Robinsons de Chesterfield avait annoncé des « couches destructibles pour bébés  » figurant dans leur catalogue pour le marché de gros. En 1944, Hugo Drangel, de l’entreprise de papier suédois Pauliström, a suggéré une conception qui entraînerait la mise de feuilles de mouchoir en papier (ouate de cellulose) à l’intérieur des couches en tissu et de la culotte en caoutchouc. Cependant, cette ouate de cellulose était rugueuse contre la peau et s’émiettait en boules une fois exposée à l’humidité. En 1946, Marion Donovan a utilisé un rideau de douche de sa salle de bain pour créer le « Canotier », un dessus de plastique à l’extérieur d’une couche enfilée. Première vendu en 1949 à la boutique phare de Saks Fifth Avenue à New York, les brevets ont ensuite été émis en 1951 pour Donovan, qui plus tard a vendu les droits à la couche imperméable pour 1 million $. Donovan également conçut une couche jetable en papier, mais n’a pas réussi à la commercialiser. En 1947, une femme au foyer au Royaume-Uni nommé Valerie Hunter Gordon a commencé à développer et faire les « Paddi », un système en deux parties constitué d’une lingette jetable (ouate de cellulose recouvert avec de la laine ou du coton) portée à l’intérieur d’un vêtement en plastique réglable par bouton-pression. Initialement, elle a utilisé de vieux parachutes pour l’étoffe. Elle a déposé le brevet en Avril 1948, et il a été accordé pour le Royaume-Uni en Octobre 1949. Initialement, les grands fabricants étaient incapables de voir les possibilités commerciales des couches jetables. En 1948, Gordon a fait produire plus de 400 Paddi à même sa machine à coudre sur la table de la cuisine. Son mari avait en vain approché plusieurs entreprises jusqu’à ce qu’il ait une rencontre fortuite avec Sir Robert Robinson lors d’un dîner d’affaires. En Novembre 1949 Valerie Gordon a signé un contrat avec Robinson’s de Chesterfield qui se sont ensuite lancés en pleine production. En 1950, Boots UK a accepté de vendre les Paddi dans toutes leurs branches. En 1951, le brevet Paddi a été accordée pour les Etats-Unis et dans le monde. Peu de temps après, Playtex et plusieurs autres grandes entreprises internationales ont tenté sans succès de racheter Paddi de Robinsons. Paddi a été très fructueuse durant de nombreuses années jusqu’à l’avènement des couches ‘tout en un’. Après la Seconde Guerre mondiale, les mères voulaient de plus se libérer du lavage des couches afin de pouvoir travailler et voyager, entraînant une demande croissante pour des couches jetables. Aujourd’hui les couches jetables se sont imposées sur le marché.

A l’origine des couches jetables : un chimiste Durant les années 1950, les compagnies Johnson et Johnson, Kendall, Parke-Davis, Playtex et Molnlycke entraient sur le marché des couches jetables, et en 1956, Procter & Gamble ont commencé à rechercher des couches jetables. Rien ne prédisposait Victor Mills, grand-père anonyme, à inventer un objet révolutionnaire. Et pourtant… C’est bien lui qui, en 1956, a conçu la première couche jetable, alors qu’il cherchait seulement à rendre le moment du change plus confortable pour ses petits-enfants ! Une invention devenue tout un symbole pour les mères. C’en était fini des interminables corvées de lessive ! Car le papi ingénieux raconte sa trouvaille à son employeur, l’entreprise Procter & Gamble. Spécialisée à l’origine dans les bougies et le savon, celle-ci y voit une bonne opportunité pour se diversifier. Mais hors de question de foncer tête baissée… Des chercheurs améliorent la version première de la couche jetable. Un test est réalisé à Dallas pendant l’été 1958, avec des mamans volontaires et leurs bébés. Malheureusement, c’est un échec cuisant. Le prototype est trop cher. Et puis, au Texas, la température élevée rend la matière plastique des couches jetables plutôt désagréable pour les petits. Après quelques perfectionnements, le deuxième test à grande échelle a lieu six mois plus tard. Près de 37 000 couches sont ainsi distribuées. Cette fois, c’est le succès. Les mamans et les bébés sont séduits… Les premières campagnes de publicité font leur apparition, vantant les prouesses d’un bébé bien au sec très longtemps. Et ça marche ! Victor Mills, ainsi que son groupe de projet, y compris William Dehaas (les deux hommes qui travaillaient pour la compagnie) ont inventé ce qui sera la marque de commerce « Pampers ». Pampers est né ! Un nom tout trouvé, de l’anglais “to pamper” qui signifie “choyer”. Présenté à Fred Wells comme « projet p-57 » (c’était l’avion sur lequel Wells avait enseigné les pilotes américains à voler au cours de la seconde guerre mondiale), Mills a déclaré, « celui-ci s’envolera. » Bien que Pampers ait été conceptualisé en 1959, les couches elles-mêmes n’ont pas été lancées sur le marché avant 1961. Mais ce n’est pas encore gagné. Il faut attendre fin 1961 pour acheter les premières couches dans l’Illinois, que l’on trouve d’abord au rayon alimentation, papeterie ou médicaments, avant l’essor des grandes surfaces. Pampers représentera désormais pour plus de $ 10 milliards de chiffre d’affaires annuel à Procter&Gamble.



1 Comment


alain25f
Nov 29, 2024

Tiens, pas un mot sur la bambinette ?

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